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Histoire des scooters Peugeot des années 50 histoire scooter peugeot des années 50

L'Europe du milieu des années cinquante vit toujours dans une certaine pauvreté, l'essence est encore chère dans la plupart des pays, y compris la France. La majeure partie de la population se rend au travail à pied ou à vélo.

Ceux qui pouvaient s'offrir un scooter ou une moto se souciaient avant tout d'économie à l'achat, de fiabilité et de faible coût d'entretien. Les constructeurs d'après guerre plutôt orientés vers la moto eurent la clairvoyance de s'orienter vers la production de cyclomoteurs et scooters. Il fallait décrocher cette part de marché que constituait la majeur partie de la population française.

Suite à l’invasion des scooters italiens (Vespa et Lambretta), la société Peugeot décide suite à une incitation du gouvernement de se lancer dans la construction de scooters.
Peugeot est le dernier des trois grands constructeurs de deux roues français à s’y lancer. Félicitons le constructeur d'avoir su éviter le plagia de la Guêpe.

  histoire scooter peugeot des années 50
 
 

histoire scooter peugeot des années 50

 

Le constructeur a recherché au maximum la simplicité d’emploi et la protection de l’usager. Sagesse du constructeur, bien dans l’esprit de la marque, il sort du coup une machine très au point , très complète à la l’aspect « automobile » se démarquant ainsi de la concurrence française.

Conçu comme une automobile, le scooter Peugeot en comporte bien des avantages, tels que boîte à gants, importante fermant à clefs, coffre avant et même des crics remplaçant la béquille centrale classique. On y trouve aussi un système de roues en porte à faux et même un tableau de bord.

Son nez rappel le capot des 203, sa coque aux lignes aérodynamiques allège sa silhouette générale qui lui est souvent dite « lourde ». Comme une voiture moderne le scooter Peugeot est confortable, rapide et propre.

 
 

Présenté au Salon de l’Automobile en 1953, le scooter Peugeot ne manque pas de faire effet. Les techniciens et essayeurs de l’usine de Baulieu-Valentigney n’ont cessé d’y apporter les retouches et améliorations nécessaires pour en faire le véhicule apte aux usages divers auxquels le destine une clientèle dont les goûts et les besoins sont multiples et variés.

La production des premiers S 55 démarre tout doucement avec la sortie de 3 000 unités seulement en 1954.

 

L'année suivante, en 1955, le S 55 cède la place au S 57 qui se distingue par sa commande de vitesses non plus au plancher mais au guidon par poignée tournante « à l’italienne ». La fabrication en série débute vraiment en 1955, où près de 10 000 scooters S 57 sont construits. Cette année là, le S 57 était vendu à 138 500 anciens francs + 950 AF pour la roue de secours et la 2ème selle.

En octobre 1955 sort le S 57 AL pour « allégé » car il ne comporte qu'une seule selle et le S 157 avec un moteur de 150 cm3.

En octobre 1956, sortie du S 57 B et S 157 B avec pour modifications le phare qui passe du tablier au guidon. Ils se munissent d'un carburateur GURTNER T18 pour le 125 cm3 et un T20 pour le 150 cm3. Le filtre à air est plus important avec une prise d’air sur le côté gauche de la coque. Le robinet d’essence devient accessible par une ouïe sur le côté droit de la coque. Les selles sont en caoutchouc identiques au Lambretta LD. La production tombe à 5 500 unitiés en 1956.

En octobre 1957, sortie du S 57 C qui change d’aspect se rapprochant du profil de la Vespa avec l’abandon du coffre à l'avant au profit d’un garde-boue oscillant. Il est munie de roues 3,50x10 et passe de 4,6 CV à 5,1 CV. Une version 150 cm3 est disponible : le S 157 C.

La production remonte à 6 000 unités en 1957, pour rechuter en 1958. Touché de plein fouet par l'augmentation des tarifs d'assurance, le scooter amorce un lent déclin. Peugeot persiste pourtant en 1959, plus pour éponger ses stocks que pour des raisons commerciales. Les dernières pièces permettront de monter 400 scooters en 1960 et 50 en 1961, dernière année de la production.

Faisant les comptes pour juger de la rareté du modèle, on arrive à un grand total d'environ 30 000 scooters S 55 et S 57 fabriqués pendant près de 8 ans.

 

Le scooter Peugeot fût aussi construit sous licence Automoto. En 1957, le Peugeot S 57 devient l'Automoto S A3 et le Peugeot S 157 devient l'Automoto KS A3. Automoto proposait aussi sous sa référence des scooters Terrot.

Griffon FMC situé non loin des usines de Beaulieu-Valentigney dans le Doubs se mit aussi à en produire. Le Peugeot S 55 devient le Griffon S 555 et le Peugeot S 57 devient le Griffon S 557.